Forum de Paris sur la Paix 2025
Le 29 et 30 octobre s’est tenue la 8e édition du Paris Peace Forum autour du thème « Nouvelles coalitions pour la paix, les peuples et la planète », l’Académie et les Alumnis se sont rendus à cet évènement majeur pour représenter la jeunesse et la citoyenneté dans ces discussions pour l’avenir de l’humanité.

Un forum pour « réinventer la diplomatie ».
Le Paris Peace Forum est une « manifestation internationale portant sur les questions de gouvernances mondiales et de multilatéralisme » qui se tient chaque année à Paris. Cet évènement a pour but de rassembler des intervenants d’une grande diversité : chefs d’Etats et de gouvernements, responsables d’ONG, représentants de la société civile, chercheurs, entrepreneurs et jeunes leaders engagés, tous réunis pour partager leurs perspectives et proposer des solutions concrètes aux grands défis globaux dans la perspective de « réinventer la diplomatie ». Le président du PPF, Angel Gurrià a ouvert le forum par un discours, suivi de Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili et ancienne Haut Commissaire aux Droits de l’Homme à l’ONU et de Justin Vaïsse, fondateur du PPF.
« Nous avons besoin de plus multilatéralisme ancré dans les réalités d’aujourd’hui. […] Lorsque les gens voient que leurs voix comptent, alors ils sont plus volontaires pour défendre la démocratie. » (Michelle Bachelet) [Traduction de l’autrice]

« Coalition pour la paix, coalition pour les peuples et coalition pour la planète. »
Avec plus de 500 intervenants et 4000 participants, cet évènement riche a permis d’aborder l’ensemble des défis et sujets que comprend le thème : en débutant par des tables-rondes sur les COP, l’usage de l’IA, la place des femmes dans l’élaboration des politiques; puis des panels au sujet de la montée de l’autoritarisme et la protection de la démocratie et de l’espace civique, en passant par les nouvelles donnes de la coopération internationale notamment vis-à-vis du changement climatique et de l’aide au développement et bien plus encore… Le forum est riche en conférences, panels et tables rondes. Cette édition était également marquée par le 10e anniversaire de l’Accord de Paris et le début de la COP30 qui aura lieu à Belèm.
« A moins qu’il n’y ait équité dans nos affaires, les difficultés perdureront » Maia Mottley, Première ministre de la Barbade.

Protéger les espaces civiques dans un monde numérique.
L’usage croisssant de l’IA fait peser de nouveaux risques sur la démocratie, les médias et sur les espaces civiques à travers lesquels s’exprime le pouvoir citoyen. L’IA, les réseaux sociaux et les outils numériques en général, sont aujourd’hui souvent détournés ou instrumentalisés, menaçant la qualité du débat public et la confiance collective. Face à ces dérives, de nombreuses initiatives voient le jour pour constuire un environnement numérique plus éthique, régulé et résilent, au service de l’intérêt général. Des entreprises comme Microsoft ou OpenAI travaillent main dans la main avec des fondations comme la Fondation Christchurch Call, fondée par Jacinda Ardern, ou encore des gouvernements pour bâtir un avenir numérique plus résilient : « Nous n’arrivons plus à savoir quels sont les faits aujourd’hui. Les gouvernements eux-mêmes sont inconfortables à l’idée de se battre contre la désinformation » (Jacinda Ardern) [Traduction de l’autrice]
« Notre espace public a été envahi par l’espace numérique » déclare George Papandreou, ancien Premier Ministre de Grèce.

L’Europe dans l’équilibre mondial.
La deuxième journée a débuté par une conférence avec Benjamin Haddad (Ministre délégué chargé de l’Europe), Gunther Krichbaum (Ministre des Affaires étrangères allemand) et Ignacy Niemczycki (Secrétaire d’Etat du Ministère des Affaires étrangères polonais) sur le sujet « (Ré)équilibrer l’ordre mondial : l’Europe peut-elle faire entendre sa voix ? » L’Europe a besoin d’être plus résiliente, de prendre plus de responsabilité et de sortir de sa naïveté, elle a toutes les capacités pour défendre ses intérêts et son territoire. Ignacy Niemczycki insiste sur le fait que « l’UE est un projet de paix unique et extraordinaire ».[traduction de l’autrice]
Les intervenants ont conclu sur une note d’espoir adressée à la jeunesse, particulièrement présente dans la salle : « Battez-vous pour le monde que vous souhaitez voir, engagez-vous ! » Dans le prolongement de cet appel, Benjamin Haddad a rappelé combien « il est plus difficile d’être pro-européen qu’anti-européen », soulignant ainsi la nécessité d’un engagement fort et lucide en faveur du projet européen.

Les Alumnis de l’Académie étaient présents :
Cet évènement était également l’occasion de retrouver des alumni de l’Académie qui continuent à s’engager pour faire entendre la voix de la jeunesse et faire bouger les mentalités. Un constat est clair, la voix de la jeunesse est encore trop peu écoutée et mise en avant. C’est aussi ça la mission de l’Académie : faire entendre la voix des jeunes dans le débat public et leur permettre de s’épanouir pleinement dans le rôle de citoyen européen.
